Samuel Badinga dresse un constat accablant et désastreux du Congo
Brazzaville confronté à des difficultés à la fois économiques, sociopolitiques
et sécuritaires. Malgré des indicateurs économiques officiels donnant des
résultats globaux encourageants quant à la croissance économique, les réalités
de développement national et de progrès des populations demeurent
catastrophiques.
La pauvreté endémique a fait du Congo l'un des pays les plus pauvres de
la planète. Le bradage des ressources financières, la corruption, la gabegie et
le despotisme, l'inflation à la dérive, les changements incontrôlés des coûts
des facteurs, les emprunts fantaisistes, le maintien des prix irréalistes,
l'importante dette publique (extérieure et intérieure), sont autant de facteurs
négatifs qui plombent l'économie congolaise, découragent les investisseurs et
étranglent l'initiative privée soumise à une réglementation inadaptée, une
protection douanière incohérente et discriminatoire appuyées par des actes et
des comportements administratifs, politiques et humains insolites.
L'auteur, stigmatisant l'état de ce délabrement socio-économique, donne
ainsi sa vision du pays qui s'enfonce de plus en plus dans la pauvreté et la
misère. Il pense que seul un environnement économique et politique, libre et
expurgé de toutes distorsions, peut permettre aux différents acteurs de
l'économie congolaise et à l'ensemble des populations de prendre des
décisions rationnelles pour créer les conditions favorables à la croissance et
au développement.