Le processus démocratique dans lequel s'est inscrit le
Sénégal depuis quelques années s'est accompagné de la
construction d'un espace médiatique qui se caractérise aussi
bien par sa diversité structurelle que par ses rapports avec la
société sénégalaise dans son ensemble.
Comme dans tous les pays d'Afrique noire, l'univers
médiatique sénégalais n'échappe pas aux effets des différents
pouvoirs (politique, traditionnel, maraboutique, etc.) avec
lesquels il entretient des relations paradoxales tout en
proclamant son «autonomie». Une autonomie qui, selon
l'auteur, relève davantage du travail de construction médiatique
de l'opinion que de sa traduction réelle.
En s'appuyant essentiellement sur ses travaux de recherche
et notamment sur sa thèse de Doctorat en Sciences de
l'Information et de la Communication, l'auteur tente, par une
analyse fort pertinente, de dévoiler les conditions objectives qui
permettent de comprendre les relations que l'univers médiatique
entretient avec le champ politique sénégalais. Conditions sans
lesquelles il est difficile d'appréhender l'autonomie revendiquée
par les médias.