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  3. L'interview d' Adeline Dieudonné, l'auteur de Reste


Adeline Dieudonné

 

Âge : 40 ans

Ville : Bruxelles

Ce que j’adore lire : De tout, essais, littérature.

Mon coup de cœur du moment : Champion de Maria Pourchet

Mon livre de chevet : Il faut qu’on parle de Kevin de Lionel Shriver

Le livre qui m’a le plus touché ? Des souris et des hommes de Steinbeck

Le livre que j’aimerai que l’on m’offre ? Le prochain roman de Thomas Gunzig

Le livre que j’aimerai offrir en cadeau ? Pas dans le cul aujourd’hui de Jana Cerna (mais je ne sais pas à qui)

Vous avez remporté de nombreux prix, est-ce que cela a marqué un tournant dans votre carrière ? Oui, bien sûr. Le plus émouvant de tous étant sans doute le tout premier, le Grand Prix de la nouvelle de la fédération Wallonie-Bruxelles.

 

 

  

 

Vous avez remporté de nombreux prix, est-ce que cela a marqué un tournant dans votre carrière ? Oui, bien sûr. Le plus émouvant de tous étant sans doute le tout premier, le Grand Prix de la nouvelle de la fédération Wallonie-Bruxelles.

Vous attendiez-vous au succès et à la traduction dans plus de 20 langues de votre roman La vraie vie ? Est-ce que ce succès littéraire à changer quelque chose dans votre projet de vie ?

Non, évidemment, je ne m’y attendais pas. Quand on écrit son premier roman, on ose à peine espérer qu’il trouve un éditeur. Sur 50 manuscrits reçus, les éditeurs en publient 1 en moyenne. Et sur les 500 romans publiés en rentrée littéraire de septembre, seuls une dizaine connaîtront un destin exceptionnel. Les chances de succès sont extrêmement faibles.

Et oui le succès a complètement changé ma vie, il m’a mise en sécurité matérielle pour quelques années et il me permet d’être écoutée par les éditeurs, les producteurs. Aujourd’hui je sais que si j’ai un manuscrit ou un scénario, il y a de fortes chances qu’il trouve preneur. Je peux travailler en ayant l’assurance d’être publiée, c’est énorme.

Reste est totalement différent de Kérozène et de la Vraie vie, vous vouliez changer de registre ? Non, je n’ai pas de volonté particulière au moment de commencer à écrire. J’ai une situation en tête et je vois où elle me mène, où vont mes personnages. Mon écriture est nourrie par mes obsessions du moment, par mes angoisses, mes questionnements. Ce roman parle d’amour, il allait forcément être plus doux que ce que j’ai fait précédemment.

Comment a germé la trame de l’histoire ? Avez-vous un processus d’écriture ?

J’ai une situation de départ, ici c’était cette femme qui se retrouve au bord d’un lac de montagne avec le corps de son amant qui vient de se noyer. Comme leur couple est illégitime, elle sait que si elle appelle les secours on va lui prendre l’homme qu’elle aime et que son deuil n’aura pas d’existence sociale. Alors elle décide de le garder près d’elle et se met à écrire à l’épouse légitime.

Je n’ai pas de processus en tant que tel. Je mets de la musique dans mon casque et je laisse l’histoire m’emmener, ce qui me vaut parfois de grands moments d’angoisse, des blocages, des impasses. Il faut alors continuer d’écrire quoi qu’il en coûte pour les traverser.

Vous écrivez, décrivez des mots d’amour (notamment dans la lettre) sont-ils inspirés ou rêvés ?  J’écris avec ce que j’ai, mon vécu, mes expériences ou celles qu’on m’a rapportées. Il y a une part de projection de ce que je voudrais vivre, ou de ce que je voudrais avoir vécu, et une part de ce qui est réellement advenu.

Mention spéciale pour la playlist, on adore (et on en redemande 😇) a quand une autre ?

Merci ! J’ai adoré utiliser la musique pour tisser la trame, la lier intimement au récit. Il n’est pas impossible que je réutilise ce procédé à l’avenir…

Quel personnage de vos romans vous ressemble le plus et pourquoi ?

L’héroïne de Reste, sans aucun doute. C’est une femme de 40 ans, qui fait le bilan de sa vie amoureuse, se demande comment son ancrage social, familial, culturel l’a façonnée, comment le #metoo a changé son regard, a révélé sous un jour nouveau ses expériences passées. Toutes ces questions me traversent, j’ai été particulièrement puiser dans mes ressources personnelles pour ce roman. Ce n’est pas de l’autofiction pour autant, et je trouve justement intéressant de créer cette distance, à travers la fiction, qui permet de se voir et de se comprendre mieux.

Quels sont vos projets à court et moyen termes ? (Dans le monde des livres ou autre)

Je ne sais pas. J’ai envie de me concentrer sur le roman. J’ai accepté beaucoup de propositions de travail ces dernières années, trop heureuse d’avoir enfin des sollicitations professionnelles. Mais là je voudrais me recentrer un peu. Il y a l’adaptation de La Vraie Vie au cinéma qui devrait voir le jour dans les prochains mois, et j’ai également co-écrit un scénario de long-métrage avec Thomas Gunzig, Le Ventre Idéal, qui devrait être produit également dans les prochains mois.

Y-a-t-il déjà un prochain roman en cours d’écriture ?

Non, je reprends un peu mon souffle avant de me replonger dans l’écriture.

Quels sont les thèmes sur lesquels vous voudriez écrire ?

Je reste obsédée par les effondrements à venir, ça fait des années que je veux écrire là-dessus, mais je ne trouve pas l’angle pour l’instant.


 Retrouvez son roman  Reste sur notre site