L'expressionnisme est un mouvement que l'on a souvent
voulu considérer comme «germanique» ou, posant Munch
et Ensor à ses origines, comme caractéristique des pays
du nord. Mais cette délimitation est périodiquement
remise en cause, et ce volume, en offrant une lecture
croisée des interactions qui unissent les arts européens,
se propose d'en montrer les interférences et les nuances.
Au-delà des protestations de fraternité et des anathèmes,
l'étude de la réception mutuelle des avant gardes
européennes s'inscrit dans le cadre des recherches
récentes sur les notions d'avant-garde, de modernité et de
post-modernité. Entre abstraction et engagement, entre
rupture et histoire, l'expressionnisme apparaît comme
l'espace privilégié pour préciser les questionnements et
l'évolution complexes des arts du XIXe au XXe siècles.