Réunis au « Congrès des Jeunesses Européennes » de 1929 par un même idéal, pourquoi le cinéaste Jean Breuil, le docteur Madeleine Martin-Cheraille, l'« européen » Max Dunant, le peintre Joë Smith, l'antifasciste Marco Agusti, le communiste tchèque Yaroslav Halivec, l'Altesse autrichienne Minnie von Hoffmanstahl, le nazi Walter von Kirshoff, le « jeune patron » Georges Merlin ne seront-ils pas au rendez-vous pris pour septembre 1939 ?
Que deviendront-ils dans la tourmente ?
Il fallait autant d'audace que de « souffle » pour mener à bien une fresque de cette ampleur. Il fallait aussi une grande honnêteté intellectuelle, une vaste culture, l'esprit de synthèse... et un humour perpétuellement en éveil.
Jacques Chabannes donne une vie saisissante à une foule de personnages qu'il lance d'une main sûre dans l'aventure qui devient épopée.
Le prodigieux brassage de la guerre les précipite (et le lecteur avec eux) de 1939 à 1944, de Dunkerque évacué à Leningrad encerclé, de Londres bombardé à Lyon résistant, de Stalingrad délivré à Paris occupé, du refuge de Rudolf Hess au P.C. de Tchang Kaï-chek, d'Alger à New York, du Caire à Vichy, du salon de Gœring au nid d'aigle d'un partisan de Tito.
Passionnant comme un roman d'aventures, où les péripéties et les rencontres alternent, allant du tragique au cocasse, ce livre touffu et limpide, sensible et puissant, est une réussite exceptionnelle.
Ce sont les romanciers qui finalement écrivent l'Histoire.

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